Démarrage du projet HyMot sur la décarbonation des véhicules utilitaires légers
Le projet HyMot consiste en l’étude d’une technologie novatrice : le moteur à hydrogène. En étudiant les possibilités de conversion d’un moteur à combustion interne à l’hydrogène, ce projet permettrait de démontrer la pertinence d'une motorisation alternative pour les véhicules légers.
Porté par huit acteurs majeurs issus du secteur public et privé, dont Centrale Nantes, HyMot est lauréat de l’un des appels à projets du CORAM 2021.
le 14 octobre 2022
Démarrage du projet
Le projet HyMot, fruit du consortium formé par huit acteurs majeurs issus du secteur public et privé, a franchi le 29 septembre une étape majeure de son développement. Les huit partenaires (Alpine Racing, Bosch France, Centrale Nantes, Faurecia Système d’Échappement, IFP Énergies Nouvelles, OSE Engineering, Renault, TotalEnergies) étaient présents à Saint-Ouen, au siège social de Bosch France, pour la première soutenance projet en présence de l’ADEME.Le projet HyMot est issu de l’un des appels à projets du CORAM 2021
Porté par France Relance et BPI France et soutenu dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir (PIA) opéré par l’ADEME, le CORAM a pour objectif de soutenir des projets de R&D accélérant la mise sur le marché de technologies, de services et de solutions innovantes et durables en matière de mobilité. Dans ce cas précis, le projet Hymot consiste en l’étude d’une technologie novatrice, le moteur à hydrogène, appliquée aux véhicules utilitaires légers (VUL) via la conversion d’un moteur à combustion interne à l’hydrogène. Il doit conduire à la réalisation d’un démonstrateur véhicule roulant, un Master, et à la simulation d’une flotte de roulage numérique.Objectif : la décarbonation des transports
Le projet doit montrer qu’une solution vertueuse est possible et pérenne pour les véhicules utilitaires légers aux besoins spécifiques, c’est-à-dire effectuant quotidiennement de grands kilométrages et transportant des charges utiles lourdes. Avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre (GES), le transport est l’activité qui contribue le plus aux GES de la France. Travailler à sa décarbonation est donc un enjeu majeur et les innovations récentes en matière d’hydrogène pourraient placer cette technologie comme une solution pérenne pour la mobilité décarbonée, aux côtés des véhicules électriques à batterie ou des véhicules équipés d’une pile à combustible, par exemple. Les recherches menées par le consortium HyMot pourraient également venir soutenir le développement de l’infrastructure de distribution d’hydrogène décarboné pour la mobilité.Le rôle de Centrale Nantes dans HyMot
Centrale Nantes a travaillé à la définition technique du moteur à hydrogène. Grâce à un modèle numérique du démonstrateur, qui deviendra son jumeau numérique, permettant la simulation de différents modes, l’école a pu émettre des préconisations sur l’architecture du moteur. Cet élément fixé, Centrale Nantes va se tourner vers un travail de recherche exploratoire et améliorer les performances en termes d’autonomie, de diminution des émissions polluantes, de consommation, d’agrément de conduite … L’école va s’appuyer sur l’utilisation de bancs d’essais et former des experts via des thèses pour faire progresser la connaissance dans ce domaine.1re campagne d'essais en 2023
Réunis le 29 septembre autour de Bosch France, chef de file du consortium, les représentants des sept autres partenaires ont présenté à l’ADEME l’état d’avancement du projet. Les participants ont ainsi passé en revue les indicateurs principaux du projet et ont partagé la définition technique du moteur à hydrogène qui a été figée avant l’été : une 1re étape-clé qui consacre officiellement le développement du projet.Les prochaines étapes concerneront l’assemblage du moteur puis son montage sur banc, en vue du lancement de la campagne d’essais sur le site Bosch de Saint-Ouen, qui devrait démarrer vers la fin du premier trimestre 2023.